Maximilien Kolbe

La place de Marie, Mère de Jésus, dans l’Église

Cette question, beaucoup se la posent, croyants comme non-croyants. Pourquoi donc Marie, mère de Jésus, a-t-elle une place privilégiée au sein de l’Église et des croyants?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut rappeler ici que Marie est vénérée, non pas adorée. Elle n’est pas Dieu. Marie est d’abord une personne humaine. Oui mais voilà : Marie, personne humaine, est devenue dans l’histoire du salut celle qui a dit oui. Lors de la visite de l’ange Gabriel, celui-ci lui expliqua le dessein de Dieu sur elle : « Sois sans crainte Marie, car tu as trouvée grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. » Marie, personne humaine, mais Marie, mère de Dieu. Son oui fit entrer le salut dans l’histoire des Hommes. « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole. » (Luc 1, 26-38)

Marie, mère de Dieu, a suivi son fils tout au long de sa vie.

Petit bébé, elle fuit avec lui en Égypte pour le protéger. Jeune enfant, elle pris soin de lui comme une Marie Mère de Dieumère le fait. Elle « méditait tous ces événements dans son cœur » (Luc 2, 19). Adulte, Marie est encore là. « Faites tout ce qu’il vous dira. »(Jean 2, 1-11) Et lors de la passion, la crucifixion et la mort de Jésus, Marie est là, encore : « Or près de la croix de Jésus se tenai(en)t Marie sa mère (…) » (Jean 19, 25). Et qu’a fait Jésus, agonisant sur la croix? Il nous a offert la dernière chose qu’il pouvait alors nous offrir, il nous offrir une mère : la sienne. Ou plus exactement, Jésus offrit l’humanité entière à Marie sa mère (« Femme, voici ton fils » – Luc 19, 27), pour ensuite offrir Marie comme mère à l’humanité tout entière (« Voici ta mère » – Luc 19, 27). Marie, mère de Dieu, et Marie, mère des Hommes. Mais dans tout ceci, elle devint la mère de notre salut.

Marie est celle qui comprit le mieux et le plus vite ce que son fils incarnait.

Une mère connaît son enfant. Aussi Marie, ayant compris le salut que Jésus est venu apporter en ce monde, ne peut-elle pas « faire autrement » que de nous inviter à nous tourner vers Lui. Après la mort et la résurrection de Jésus, Marie se tenait en présence des apôtres et des premiers croyants. Elle était là, au milieu d’eux. Elle était là, et elle priait, avec eux. L’Église naissante avait Marie en son sein! Marie, mère de Dieu, mère des Hommes, et mère de l’Église : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus (…) » (Actes 1, 14)

Une mère connaît bien son fils.

Elle lui parle, lui fait des demandes, lui porte à son attention des situations, des souffrances… Marie, mère de Jésus, est au Ciel; elle reste et demeure la mère du Sauveur, même dans le Royaume de Dieu! Marie, qui s’est vu offrir l’humanité tout entière en filiation, ne détourne pas non plus son regard : elle continue, comme les tous premiers temps de l’Église, à demeurer parmi nous, à nous écouter, et porter à l’intention de Jésus nos faiblesses. Marie, mère des pécheurs, nous ouvre son cœur pour que nous lui ouvrions le nôtre, et que par ses mains si délicates et pures, nous soyons portés vers Jésus, Sauveur de l’humanité.

Voici un extrait de Saint Maximilien Kolbe, qui nous explique à merveille (et simplement) pourquoi Marie, notre mère, tient une place si privilégiée dans nos cœurs :

Les fidèles catholiques vénèrent avec ferveur la Mère Divine, sans, cependant, la considérer comme Dieu. La Très Sainte Vierge Marie, qui est une créature de Dieu, naquit il y a vingt siècle, de deux parents, comme tous les autres hommes; ainsi, elle n’est donc qu’une personne humaine. Alors, pourquoi est-elle vénérée? L’Église catholique enseigne que Jésus-Christ, tout en étant Dieu éternel et infini, vint au monde dans le temps et voulut se choisir Marie comme Mère. Il s’incarna en son Sein et naquit d’Elle. Par conséquent, l’Église enseigne que Marie est la Mère de Dieu : c’est le motif de sa vénération. En outre, elle est un miroir incomparable de toutes les vertus. Ainsi, l’Église La vénère et L’admire.

Le chevalier de l’Immaculée, 1936

 


Pour aller plus loin :

Article : La proximité de Marie