Témoignages de Saints

Louis et Zélie Martin : Saints de l’ordinaire

Louis et Zélie Martin, les parents de Ste Thérèse de l’enfant-Jésus, couple par lequel la proximité à Dieu a fleuri au cœur de la vie familiale, n’a pas été sans côtoyer la Vierge Marie, bien au contraire.

Louis et Zélie Martin

Louis Martin dans ses jeunes années aimait à se retrouver à Notre-Dame-des-Victoires afin de se confier à sa protection maternelle.

De son côté Zélie, «le 8 décembre 1951, jour de la fête de l’Immaculée Conception, (…) elle entend clairement une voix intérieure lui dire:«Fais faire du point d’Alençon.» Elle en parle immédiatement à Élise sa sœur. Et toutes deux de se lancer dans cette entreprise plus qu’audacieuse.»¹

Louis et Zélie Martin - vierge au sourire«Autour d’une statue de la Vierge (La Vierge du Sourire), les Martin se réunissent chaque soir pour prier. Cette vierge est profondément aimée de Louis et Zélie Martin : ses doigts doivent être régulièrement remplacés à force d’être embrassés. Leur fille Marie, la jugeant trop grande, avait proposé de la remplacer, mais Zélie s’était écriée : «Tant que je vivrai, cette sainte Vierge ne sortira pas d’ici». Au seuil du mois de mai, mois de Marie, la statue fut ornée d’une manière exceptionnelle : Louis veut la voir émerger des corolles et des pétales. Marie un jour qu’elle fut en charge de la décoration, en est agacée : « Maman est trop difficile, plus difficile que la Sainte Vierge! Il lui faut des épines blanches qui montent jusqu’au plafond, des murs tapissés de verdure, etc, etc…» En effet rien n’est trop beau pour une Mère tellement aimée.»¹

Extrait d’une lettre de Zélie à son frère

«Si tu consentais seulement à faire une chose que je vais te dire, et que tu Louis et Zélie Martin - victoiresvoulusses bien me la donner pour étrennes, je serais plus heureuse que si tu m’envoyais tout Paris. Voici : tu habites tout près de Notre Dame des Victoires. Eh bien! Entres-y seulement une fois par jour, pour dire un Ave Maria à la Sainte Vierge. Tu verras qu’elle te protégera d’une manière toute spéciale, et qu’elle te fera réussir en ce monde, pour te donner ensuite une éternité de bonheur. Ce que je te dis là, ce n’est pas une piété exagérée et sans fondement; j’ai sujet d’avoir confiance en la Sainte Vierge, j’ai reçu d’elle des faveurs que moi seule connais.»²

Et ici le descriptif de ces grâces :

«L’Immaculée Conception : c’est une grande fête pour moi! En ce jour, la Sainte Vierge m’a accordé bien des grâces signalées. Demande à ta tante si elle se rappelle le 8 décembre 1851?

( Ce jour là, à vingt ans, Zélie, soudain arrêtée au milieu d’un travail absorbant, entendit une voix : «Fais faire du point d’Alençon.» Cette inspiration fut déterminante pour son avenir.)

Je n’ai pas oublié non plus le 8 décembre 1860, jour où j’ai prié notre Mère du Ciel de me donner une petite Pauline.

(…)

Cette année, j’irai encore trouver la Sainte Vierge de grand matin, je veux être la première arrivée; je lui donnerai mon grand cierge comme d’habitude, mais je ne lui demanderai plus de petites filles; je la prierai seulement que celles qu’elle m’a données soient toutes des saintes et que moi, je les suivent de près, mais il faut qu’elles soient bien meilleures que moi.²

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Louis et Zélie Martin Les saints de l’ordinaire. Editions de l’Emmanuel, 13 sept 2008, Hélène MONGIN, p.23-24

Correspondance familiale (1863-1885) Les Editions du Cerf, 2004, p.20; p.223